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MOOSSOU, VILLAGE FIDELE A SON HISTOIRE
Situé en bordure de lagune et à l’embouchure du fleuve Comoé, à l’est de la Côte d’Ivoire, le petit village de Moossou semble perdu au milieu de l’urbanisation galopante de Grand Bassam. Pourtant, il garde farouchement l’héritage que son histoire lui a légué et reste fermement la « capitale » des Abourés Ehê, une des trois branches du peuple Abouré.
Exode du Ghana
Au 17e siècle, les ravages du commerce négrier qui se développe sur la Côte de l’Or (Ghana) poussent plusieurs peuples Akans à migrer vers l’ouest. C’est ainsi que les Abouré fondent les villages de Dibi, Aboisso, Wessebo et Ahabakro, cette dernière étant la première capitale du royaume qu’organise le Roi Aka Ahoba, conducteur de la migration des Abouré. Au début du 18e siècle, les Agnis-Brafé entreprennent la conquête du pays occupé par les Abouré et y fondent le Royaume du Sanwi. Vaincus, les Abouré partent pour le Sud-est de la zone côtière. Là, ils se répartissent en trois groupes : les Ehê créent le village de Moossou, les Ehivé, les villages de Bonoua et Odjowo, et les Ossouen, le village d’Ebrah. Plus tard, au début du 19e siècle, les Abouré sont rejoints par leurs cousins, les N’Zima, venus eux-aussi du Ghana. Dès leur arrivée, les N’Zima s’installent sur des terrains que leur cèdent les Abouré et qui sont les quartiers Petit-Paris, Quartier-France, … de l’actuel Grand Bassam, initialement simple quartier Moossou mais dont la taille dépassera vite le village Abouré.
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