À Toulouse, un hommage dansant à DJ Arafat

Une soirée coupé-décalé, avec le chanteur ivoirien Meiway, aura lieu le 29 octobre, lors de la 21e édition du festival pluridisciplinaire Danses et continents noirs à Toulouse, dans le sud de la France.

L’enfant terrible du coupé-décalé continue d’être célébré trois mois après sa mort violente le 12 août dernier à Abidjan. À Toulouse, le festival Danses et continents noirs, qui se tient du 26 octobre au 8 novembre et fête cette année sa 21e édition, a prévu une soirée spéciale en l’honneur de l’artiste ivoirien.

Le 29 octobre, un hommage en danse et en musique sera rendu à DJ Arafat. Une première partie verra intervenir DJ Robert (de DSH Studio), puis la compagnie du chorégraphe James Carlès (fondateur et directeur du festival), avant une deuxième partie « 200 % zoblazo » avec la star ivoirienne Meiway, accompagné d’un DJ et de danseurs.

« J’avais découvert un jeune homme assez timide »

« J’ai reçu très violemment l’annonce du décès de DJ Arafat, confie James Carlès. En 2012, je m’étais rendu à Abidjan pour travailler un spectacle sur le coupé-décalé et interviewer les créateurs locaux, comme Boro Sanguy, Serge Defalet (La Jet Set), et évidemment Arafat. Chez lui, il y avait une impertinence, de la provocation, une manière d’être rebelle. Je me souviens de son côté bling, du 4×4 vert qu’il avait à l’époque. Mais lorsque je lui avais parlé loin de la foule et des concerts, j’avais découvert un jeune homme assez timide, effacé, un peu perdu. »

Le travail de terrain, presque de reportage, mené par le chorégraphe d’origine camerounaise, aboutira en 2014 à la création, en collaboration avec la chorégraphe et danseuse sud-africaine Robyn Orlin, du spectacle « Coupé-décalé ». Il en livrera un court extrait durant la soirée du 29 octobre. « Arafat était un bon danseur. Il stimulait ses danseurs autant qu’il était stimulé par eux, il ne pouvait pas concevoir de musique sans danse, son rapport au son et au geste était fusionnel », remarque James Carlès qui observe que les danseurs de l’artiste avaient un niveau souvent quasi-professionnel. Certains, comme Ordinateur, ont d’ailleurs poursuivi leur carrière dans le circuit pro européen.

admin

Read Previous

Burkina Faso : au moins 15 civils tués dans le nord du pays

Read Next

RÉUNION TECHNIQUE : Ouverture de l’embouchure

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *