Mali: le M5-RFP se dit prêt à travailler avec la junte pour «une transition républicaine»
À Bafoussam, dans l’ouest du Cameroun, les recherches se sont intensifiées mercredi 30 octobre, suite à un éboulement de terrain survenu dans la nuit de lundi à mardi. Le bilan est lourd : au moins 43 personnes sont mortes, dont 26 enfants. Les recherches, suspendues tard dans la nuit, devaient reprendre ce jeudi.
C’est un véritable travail de fourmi : sur le terrain, les secouristes passent au peigne fin des amas de boue mélangés à des débris de bois… Ils cherchent à savoir si des victimes sont coincées sous les décombres.
À Gouaché, un quartier niché sur une colline, des dizaines d’habitations précaires ont totalement été emportées par les eaux de pluie lundi soir. Sur place, les autorités locales n’avancent pas de chiffres : impossible pour elles, de dire combien de personnes sont encore portées disparues.
Une évaluation de la situation sur le terrain
Mercredi, plusieurs officiels se sont rendus sur les lieux pour constater l’ampleur des dégâts. Une réunion de crise s’est tenue avec les autorités locales pour évoquer des mesures.
Pour Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale, cette délégation servait avant tout à transmettre aux familles endeuillées les condoléances du chef de l’État. « C’était la première étape de notre mission », a-t-il précisé.
« Ensuite, il était question dans le cadre de la mission interministérielle, de faire une évaluation de la situation sur le terrain. C’est-à-dire, enregistrer les dégâts, évaluer la situation et voir dans quelle mesure on peut prévenir de telles catastrophes. »
Recasement et fonds débloqués pour les familles endeuillées
Le chef de l’État, Paul Biya, a annoncé une assistance de 200 millions de francs CFA en faveur des sinistrés et des personnes qui vont devoir s’installer ailleurs. Pour les 50 familles endeuillées, il y a 100 millions de francs destinés aux obsèques ainsi que 100 millions pour les familles qui vont se déplacer.
Les derniers occupants du lieu du drame ont été invités à quitter le site. Le gouvernement a engagé, à l’intention des populations de la ville, une campagne de sensibilisation sur les risques de l’occupation des zones non constructibles.
« Il y a déjà les sites de recasement. Il y a maintenant les modalités pratiques et ça accompagne donc ces populations. Il n’y a plus de trace de vie dans le site. Néanmoins, on va continuer les recherches », estime Paul Atanga Nji.
Mais ces annonces sont loin de calmer les esprits critiques. Dans l’opposition, certaines voix condamnent le manque de planification urbaine, des sites conçus de manière anarchique. Le SDF a ainsi dénoncé « l’abandon » par les « pouvoirs publics des classes vulnérables, qui sont prêtes à prendre des risques pour se rapprocher des agglomérations urbaines ».