Mali: le M5-RFP se dit prêt à travailler avec la junte pour «une transition républicaine»
L’ONG Actions pour la protection des Droits de l’Homme (APDH) a initié le Mercredi 30 octobre 2019 à Cocody, un atelier de formation à l’endroit des jeunes. Un apprentissage qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Education des jeunes à la démocratie et mitigation des conflits dans la perspective des élections de 2020 en Côte d’Ivoire ».
L’objectif visé par cette formation, est d’éduquer les populations à la démocratie en Côte d’Ivoire et de contribuer à la construction d’un climat de confiance autour des prochaines élections en vue de prévenir d’éventuelles violences électorales.
Et comme les jeunes ont toujours été les bras séculiers des hommes politiques, Docteur Arsène Néné Bi, président de l’APDH, a justifié les raisons du choix de la jeunesse comme cible à cette formation.
« La jeunesse ivoirienne représente une importance qualitative et quantitative, car elle représente plus de 60% de la population de Cote d’Ivoire », a-t-il révélé.
Cependant, il a déploré que les jeunes soient peu présents dans les institutions exécutives, législatives et même dans les postes de responsabilité.
C’est pourquoi, il les a exhortés à s’impliquer davantage dans la politique notamment dans le processus électoral.
» La jeunesse ivoirienne se doit de prendre ses responsabilités en se politisant et non en se faisant instrumentaliser politiquement » a-t-il indiqué.
Quant à Namizata Sangaré, présidente du Conseil National des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire (CNDH), elle est d’abord revenue sur les conséquences des dernières élections sur les jeunes notamment le chômage, la faiblesse du système scolaire et universitaire et la réduction des capacités sociales des populations.
Avant de les invités à être des acteurs de paix, partout où ils se trouvent et en toute circonstance.
Après l’ouverture des travaux de l’atelier, un cours magistral sur la démocratie a été dispensé par Francis Vangah Wodié.
Dans sa communication, le Professeur Wodié a souligné que la démocratie directe est la meilleure forme de gestion du pouvoir au détriment de la démocratie représentative.
Francis Wodié a expliqué aux jeunes que la démocratie directe favorise la collaboration entre les gouvernants et la population, contrairement à la démocratie représentative qui empêche le citoyen à donner son point de vue dans les prises de décisions.
« Soyez des jeunes d’aujourd’hui et demain………..Ne laissez pas les anciens ou les dirigeants décider à votre place » a-t-il martelé.
Plusieurs thématiques ont été abordés par des panelistes lors de cet atelier, telles que, « démocratie et bonne gouvernance, quel enjeu pour la jeunesse ivoirienne ? » et « l’instrumentalisation politique des jeunes en période électorale ».
Des doléances ont été faites par l’APDH à l’endroit de l’Etat de Côte d’Ivoire, notamment sur l’instauration d’un programme spécial d’éducation à la démocratie et aux valeurs citoyennes.
Lequel programme permettrait, selon les responsables de l’Ong, à la jeunesse de renforcer ses potentialités démocratiques à savoir l’éducation aux droits civiques et politiques et la familiarisation aux institutions étatiques.