Pédophilie dans l’Eglise : les évêques votent le principe d’une « somme forfaitaire » pour les victimes

French bishops take part in a plenary session at Notre-Dame du sanctuaire in Lourdes, on November 5, 2019, as part of the Bishops’ Conference of France at the Lourdes Sanctuary. / AFP / PASCAL PAVANI

Cette somme est destinée à la « reconnaissance de la souffrance » des victimes des prêtres pédocriminels lorsqu’elles étaient mineures. Son montant n’a pas encore été fixé.

C’est un geste qui se veut fort à l’égard des victimes des prêtres pédophiles. Les évêques de France ont voté, samedi 9 novembre, en faveur d’une « somme forfaitaire » destinée à la « reconnaissance de la souffrance » des victimes des prêtres pédocriminels lorsqu’elles étaient mineures, a annoncé Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France (CEF).

Réunis à Lourdes, les évêques ont assuré ainsi reconnaître l’« agression subie », mais aussi le « silence, la négligence, l’indifférence, l’absence de réaction, de mauvaises décisions ou de dysfonctionnements au sein de l’Eglise ». Le montant de cette somme forfaitaire n’a pas encore été fixé.

Deux jours avant ce vote, la commission sur la pédocriminalité dans l’Eglise a rendu compte de ses travaux, jeudi, devant les évêques à Lourdes. « La majorité des abus [sexuels] se sont produits dans les années 1950, 1960, 1970, beaucoup plus que dans les décennies ultérieures », a déclaré Jean-Marc Sauvé, à la tête de cette commission, à l’issue de l’exposé des cinq premiers mois de travaux.

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Sa commission, la Ciase (commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise), à laquelle les quelque 120 évêques français ont donné leur accord l’an dernier, rassemble une vingtaine de membres chargés de faire la lumière sur les crimes commis par des clercs ou des religieux depuis les années 1950. Elle doit rendre des préconisations début 2021.

Ses travaux ont commencé début juin par un appel à témoignages auprès de victimes, lesquelles, quand elles acceptent, sont longuement auditionnées. En cinq mois, « 2 800 signalements » ont été réalisés, par des appels téléphoniques, des e-mails et des courriers ; 800 personnes ont répondu à un questionnaire détaillé et une vingtaine de victimes ont été entendues, a-t-il déclaré.

admin

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