Mali: le M5-RFP se dit prêt à travailler avec la junte pour «une transition républicaine»
Le 22 juin dernier, le président de l’État régional Amhara avait été tué avec deux autres hauts responsables. Quelques heures plus tard, le chef d’état-major de l’armée fédérale tombait à son tour à Addis-Abeba, sous les balles de son garde du corps. Après plus de cinq mois d’enquête, les autorités éthiopiennes affirment que la cible suivante était le chef d’état-major adjoint.
Les enquêtes sur les assassinats politiques de la fin juin sont terminées. C’est le ministre de la Justice fédéral qui en a fait l’annonce ce mercredi 13 novembre. Le procureur général confirme qu’il s’agissait bien d’une tentative de coup d’État.
Selon lui, 110 personnes auraient suivi un entraînement spécifique en préparation de ces attaques. Berhanu Tsegayé affirme qu’elles proviennent principalement de la région Amhara mais également de la capitale fédérale, et de régions méridionales ou occidentales du pays.
La police a saisi des armes, des téléphones portables, de la monnaie locale et étrangère ainsi que des véhicules. 22 comptes bancaires ont été gelés. En tout, 78 personnes vont être inculpées d’ici la fin de la semaine selon la télévision officielle Fana.
Asaminew Tsigé désigné comme tête pensante du complot
D’après le ministre de la Justice fédéral, la tête pensante du complot était bien Asaminew Tsigé. Ce militaire a fait de la prison du temps des prédécesseurs d’Abiy Ahmed. Il avait ensuite bénéficié d’une amnistie et était devenu chef de la sécurité de la région Amhara. Radicalisé, nationaliste, il aurait donc selon les autorités planifié un coup contre le pouvoir régional qui s’apprêtait apparemment à l’arrêter.
De nombreux militants amharas contestent cependant cette version. Asaminew Tsigé est vu comme un héros victime d’un jeu politique orchestré par le Premier ministre pour affaiblir le camp nationaliste amhara.