En Guinée, nouvelle grande manifestation contre le président Alpha Condé

Demonstrators hold a banner reading « Movement for alternation in Guinea » as they take part in a protest against the third term of the Guinean President Alpha Conde, in Conakry, on November 26, 2019. – The poor West African nation of about 13 million people has been shaken by violence during weeks of demonstrations over opposition suspicions that President Alpha Conde is seeking a third term in office, banned by the constitution. At least 18 civilians and a paramilitary policeman have been killed since October 14. Dozens of people have been wounded and dozens more arrested. (Photo by Cellou BINANI / AFP)

Depuis le 14 octobre, le pays est en proie à une vive contestation contre l’ambition prêtée au chef de l’Etat de vouloir briguer un troisième mandat.

 es Guinéens ont à nouveau manifesté en masse mardi 10 décembre à Conakry et en province contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé, a constaté un journaliste de l’AFP. Un responsable de l’opposition a chiffré à un million le nombre de personnes ayant marché dans la capitale à l’appel du Front national de défense de la Constitution (FNDC), qui mène depuis le 14 octobre la contestation contre l’ambition prêtée à Alpha Condé de modifier la Loi fondamentale afin de briguer un troisième mandat l’an prochain.

ien que les marches soient impressionnantes, de tels chiffres se sont révélés invérifiables depuis le début du mouvement. Des témoins ont également rapporté la mobilisation de milliers de personnes dans les villes de Mamou et Dalaba (centre) et Labé (nord). Aucun incident significatif n’a été rapporté, alors que les protestations ont été brutalement réprimées à plusieurs reprises. Au moins vingt civils ont été tués depuis le 14 octobre, ainsi qu’un gendarme. Des dizaines de personnes ont été arrêtées.

Faire barrage

« Aujourd’hui, nos pensées vont vers nos morts, vers nos amis qui sont devant les tribunaux », a déclaré à Conakry le coordinateur national du FNDC, Abdourahmane Sanoh, lui-même sorti récemment de prison en attendant une décision en appel après avoir été condamné à de la prison ferme en première instance.

La Guinée, ancienne colonie française d’Afrique de l’Ouest coutumière des protestations et des répressions brutales, est en proie à l’agitation depuis que le FNDC a appelé à faire barrage au projet prêté à M. Condé, élu en 2010 et réélu en 2015, de briguer sa propre succession en 2020 et de réviser la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.

A 81 ans, M. Condé, ancien opposant historique qui fut le premier président démocratiquement élu après des décennies de régimes autoritaires et militaires, entretient le flou sur ses intentions, mais a lancé en septembre des consultations sur la Constitution.

admin

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