Indonésie : Une femme battue en public pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage (photos)

La femme – qui a été reconnue coupable d’adultère en vertu de la stricte loi islamique locale – était l’une des huit personnes à être soumises à ce châtiment sauvage.

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La victime en pleurs a été retenue par deux policières, chacune la tenant par un bras, alors qu’elle était traînée sur une plate-forme.





Là, devant une foule de dizaines de personnes qui filmaient avec leurs téléphones, un officier masqué, connu sous le nom d’« algojo » (bourreau en français), a fait pleuvoir des coups de bâton sur le corps de la femme. À un moment donné, celle-ci lève la main pour marquer une pause, car la douleur devenait trop forte, et une autre femme lui offre un verre d’eau avant que les coups brutaux ne se poursuivent.

Les victimes ont été soumises à 25 et 45 coups de fouet chacune pour leurs différents « crimes » selon la loi stricte de Banda Aceh.
La flagellation est utilisée comme une punition courante dans la région profondément conservatrice de l’île indonésienne de Sumatra.

Aceh est la seule province du pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde qui impose la loi de la charia.

La loi a été adoptée en 2001 dans le cadre d’un accord avec le gouvernement central.

Les suspects peuvent être fouettés pour toute une série d’infractions, notamment le jeu, la consommation d’alcool, les relations homosexuelles, les relations sexuelles avant le mariage ou les relations extraconjugales.

Environ 98 % des cinq millions d’habitants d’Aceh sont musulmans et soumis à ses lois religieuses.
Des groupes de défense des droits de l’homme ont dénoncé la flagellation publique comme étant une punition inhumaine, et le président indonésien Joko Widodo a demandé qu’il y soit mis fin.

Mais cette pratique bénéficie d’un large soutien au sein de la population d’Aceh et vise à dissuader les autres de « violer la charia ».

Le chef de l’agence locale de l’ordre public, Marwan, a déclaré lors d’une précédente bastonnade : « Cette loi est conçue pour avoir un effet dissuasif, non seulement chez les délinquants, mais aussi chez les spectateurs qui assistent à la bastonnade ».

Il a ajouté : « La douleur que l’on ressent lorsqu’on est fouetté n’est pas si mauvaise, la gêne est pire ».
L’année dernière, des couples non mariés ont été brutalement fouettés en public après avoir été pris en train de se câliner, de se tenir la main et d’avoir des relations sexuelles.

Cinq couples ont reçu jusqu’à 22 coups chacun devant une mosquée de Banda Aceh – après avoir déjà passé des mois en prison. La police religieuse les aurait surpris en train de se câliner, de se tenir la main ou, dans certains cas, d’avoir des relations sexuelles en dehors du mariage.

Et en novembre 2017, une femme a reçu des coups de bâton pour avoir prétendument eu des relations sexuelles hors mariage, sous les yeux d’une foule enthousiaste.

Crédit photo : lindaikejisblog

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