[Critique] Cacao, la nouvelle série signée Alex Ogou : à quel goût s’en tenir à la fin ?

La série de l’année ? Après « Invisibles », « Sakho et Mangane », « Agent », CANAL+ a sorti dernièrement une nouvelle carte : la série « Cacao » signée Alex Ogou. Le fruit emblématique qui fait presque l’identité des ivoiriens est consommé… A quel goût ?





Cacao, c’est le titre de la série du moment qui invite à descendre dans le monde cru de fabrication de l’argent. Du moins, en Côte d’Ivoire où le cacao est très valablement la clé de voûte pour qui veut se faire une place au soleil. Si dans ce pays, le fruit emblématique concocte la richesse au bout des doigts, il est évident que ses travailleurs doivent être pleins aux as. Mais dans notre Cacao, l’intrigue se planque : deux familles, un trésor.

Pour sûr, ce Cacao n’a pas gardé le goût succulent du chocolat avec ses épices enivrants qu’on lui reconnait. Si non, cela aurait plutôt donné une autre vue avec de nouvelles séquences et surtout un conte au miel… Mais en même temps, l’histoire allait être bien plus simple, féérique…jusqu’à être l’objet de désennui. Détrompons-nous, Cacao n’a pas toujours été cacao.

Entre suspens, amour, ambitions, conflits, sang, manie…, la nouvelle saga familiale est un lot de délire en émotions qu’offre le réalisateur de la célèbre série “Invisibles“, la première création originale Afrique de Canal+.

La créatrice de cette production, c’est Yolande Bogui, l’Ivoirienne qui a produit la série à succès “L’histoire d’une vie“. Inspirée de sa propre histoire, décide d’immortaliser sur le petit écran, une histoire qu’elle a bien vécue depuis son enfance. La guerre du cacao. Son histoire respire le pays profond. La culture ivoirienne y est bien présente. Un paysage authentique et riche qui sait flirter avec les yeux.

Cacao, c’est l’histoire de deux familles qui se disputent la place de meilleurs producteurs de Cacao dans la ville de Caoji. Une magnifique ville imaginaire située au cœur de la Cote d’Ivoire. Les Desva et les Ahitey, les seuls dont les noms s’écrivent avec des fèves de Cacao. Anthony Desva (Olivier Kissita), le fils de Elie Desva (Serge Abessolo), celui qui tient les rênes de l’entreprise familiale, revient au pays après la tentative d’assassinat de son père. Il sera confronté à plusieurs manigances au sein de sa propre famille sans oublier les projets macabres de Jean Ahitey (Fargass Assande), l’ennemi juré de la famille Desva. Malgré la rencontre de Manuella Ahitey (Fate Touré), la fille de Jean, avec qui Anthony se lie d’une amitié particulière, ce dernier ne pourra esquiver les conséquences de son ascension au poste le plus important de l’entreprise familiale.




La première saison terminée, les comptes sont bons à rendre. Pour une production made in Africa, on pourrait s’accorder dès les premiers abords, à lancer des fleurs à l’équipe de pilotage. C’est parfait ! le décor, les jeux de scènes, les intrigues, les acteurs venus de toutes parts du continent… Cacao a quand même le droit d’être appréhendé comme une fierté. Mais attention !

Les avis divergent. « L’histoire ressemblent de trop aux productions occidentales », argue-t-on dans les coulisses. Les histoires de deux familles ennemies, avec des enfants que le sort va conduire à s’aimer, malgré le drame que cela pourrait causer, on en connait en effet. Mais on évitera de trop jeter la pierre à ce Cacao qui a pris sur lui de ne faire de mal à personne et de proposer plus que le chocolat et ses épices.

admin

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