Mali: le M5-RFP se dit prêt à travailler avec la junte pour «une transition républicaine»
Deux militants écologistes ont été condamnés en appel, mardi 14 janvier, pour avoir décroché des portraits d’Emmanuel Macron dans la mairie du 2e arrondissement de Lyon. Ils avaient été relaxés en septembre 2019 par le tribunal de Lyon, qui avait jugé leur action « légitime » en invoquant « l’état de nécessité » – une première pour des « décrocheurs » de portraits d’Emmanuel Macron.
Les prévenus, un homme et une femme âgés de 32 et 33 ans qui militent au sein du groupe Action non violente-COP21, avaient volé le portrait du président de la République en février 2019.
En première instance, le tribunal correctionnel avait estimé que leur action constituait une interpellation légitime du chef de l’État sur la question du dérèglement climatique et devait être interprétée comme « le substitut nécessaire du dialogue impraticable » entre le président et le peuple.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Magali Etcheverria, décrocheuse de portraits, mise sur la désobéissance civile « pour éviter l’effondrement »
Pourvoi en cassation
Mais le parquet avait fait appel, et les militants ont cette fois été condamnés à 250 euros d’amende ferme. « Cette décision ne va pas dans le sens de l’histoire. Hier [lundi], en Suisse, un jugement a reconnu l’état de nécessité pour des militants qui s’étaient introduits dans une banque », a regretté l’un de leurs avocats, Thomas Fourrey.
« Cela ne nous décourage pas pour autant, nous restons déterminés. Nous allons contester cette condamnation et nous pourvoir en cassation afin d’obtenir une décision inspirante, qui soit vraiment à la hauteur du péril climatique », a annoncé la prévenue, Fanny Delahalle.
Dans une autre affaire, six « décrocheurs » condamnés au mois de mai à Bourg-en-Bresse ont été condamnés à des peines similaires – 500 euros d’amende avec sursis – en appel, mardi, à Lyon. « Quand on voit les incendies en Australie qui sont à l’image de notre futur proche, si rien n’est fait, et déjà une réalité pour les Australiens, la relaxe était la seule réaction décente et sensée que pouvait nous offrir la justice », a déclaré l’une des activistes condamnés, Anne-Sophie Trujillo.
« Les deux arrêts remettent en cause la nécessité de l’action en reprochant aux prévenus de ne pas avoir utilisé, au préalable, tous les moyens dont ils disposaient. Or c’est justement parce que toutes les voies légales de plaidoyer et de recours avaient été épuisées qu’ils en sont arrivés là », a commenté l’une de leurs avocates, Me Sophie Pochard.
« C’est l’inaction du gouvernement pour préserver le climat qui est criminelle. Merci à ces citoyens engagés pour le climat ! », a réagi dans un Tweet le candidat Europe Ecologie-Les Verts pour la métropole de Lyon, Bruno Bernard.