Mali: le M5-RFP se dit prêt à travailler avec la junte pour «une transition républicaine»
Depuis les obsèques d’Amadou Gon Coulibaly et la fin du deuil national en son honneur, les cadres du parti présidentiel multiplient les sorties pour demander à Alassane Ouattara de se présenter à un troisième mandat.
Comme ils le répétaient souvent, à commencer par Alassane Ouattara lui-même, il n’y a pas de plan B et il n’y en a jamais eu. Alors quand Amadou Gon Coulibaly a brutalement disparu le 2 juillet, les cadres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) se sont retrouvés dans une impasse, orphelins et sans candidat à la présidentielle d’octobre. Passé le temps du deuil national et des hommages, il leur faut désormais rapidement répondre à la question que tout le monde se pose : qui remplacera Gon Coulibaly pour être leur candidat ?
La réponse, c’est Alassane Ouattara qui la donnera. Et le président a visiblement fait son choix : il est décidé à briguer un troisième mandat. Qu’importe s’il revient sur sa parole et ses promesses de transmission du pouvoir à une « nouvelle génération », basculant du rang de chantre de la démocratie à celui d’un président s’accordant une troisième mi-temps. Qu’importe également les critiques des opposants, qui estiment qu’il n’a pas le droit de se présenter une nouvelle fois. Les circonstances exceptionnelles, estime-t-il, ne lui laisse pas d’autre choix.